Cette liste de conseils spécialement choisis pour la saison estivale, vous fera gagner du temps et de l’énergie.
Je suis passé par là moi-aussi : toutes ces erreurs, je les ai commises dans le passé !
Mais l’expérience aidant, je sais maintenant comment les éviter et je vais vous donner tous les détails pour que vous puissiez en faire autant.
Erreur n° 1 : Se tromper sur la quantité d’eau à apporter aux légumes
Comment ça arrive ?
Vous avez installé tous vos légumes au potager à la fin du printemps et maintenant ils ont bien grandi.
J’ai remarqué que les jardiniers qui débutent ont deux défauts : soit ils arrosent trop leurs légumes (je l’ai fait moi aussi), soit ils pensent qu’il suffit de laisser la nature se débrouiller toute seule !
Dans les deux cas, ce n’est pas bon pour les cultures, et cela peut même aller jusqu’à leur anéantissement.
Mais alors, comment arroser de manière raisonnable pour avoir de beaux légumes tout l’été ?
Et alors, que faire ?
Le meilleur truc que je connais pour savoir si les légumes ont besoin d’eau, c’est d’enfoncer les doigts dans la terre. Peut-être que la surface vous semble sèche, mais si vous sentez que la terre est humide à 5 cm de profondeur, pas besoin d’arroser.
Quelle quantité d’eau et tous les combien ?
Il vaut mieux arroser moins souvent mais bien à fond plutôt que donner un petit coup d’eau tous les jours. Ainsi l’eau pourra atteindre les racines des légumes en profondeur.
La bonne mesure, c’est de partir sur un long arrosage une fois par semaine, et d’adapter selon la météo (pluie… canicule…).
Sauf pour les terres très sablonneuses car elles ne gardent pas bien l’eau. Dans ce cas, faire des arrosages plus légers, mais plus fréquents.
Erreur n° 2 : Se laisser envahir par les mauvaises herbes
Comment ça arrive ?
Au printemps, après avoir enrichi la terre, vous vous êtes appliqué à mettre en place tous vos légumes. Maintenant, vous les regardez grandir. Jusque-là, c’est tout à fait normal.
Mais quantité d’autres petites plantes profitent aussi de ce sol fertile pour germer et se développer spontanément : ce sont les “mauvaises” herbes (je préfère parler d’herbes indésirables).
En plus, elles sont parfaitement adaptées à votre terrain et à votre climat, donc elles se développent extrêmement vite, souvent plus vite que les légumes !
Si vous les laissez faire, elles vont s’étendre et votre potager risque d’être envahi.
Et alors, que faire ?
Les herbes spontanées ne sont pas mauvaises en soi au potager, tant qu’elles n’empêchent pas les légumes de se développer.
Trois cas de figure se présentent :
- Pour faire un semis en pleine terre, on va préparer le rang en arrachant toutes les herbes, jusqu’à avoir une terre bien “propre”.
- Certaines herbes sont envahissantes : si on trouve du liseron, du chiendent, du rumex ou des chardons bien piquants, on les arrache sans vergogne (après avoir arrosé, car la racine vient mieux).
- Pour les autres herbes, je les laisse pousser et je les rabats de temps en temps de moitié. Elles participent à la biodiversité de mon jardin et leurs racines contribuent à maintenir un sol vivant et aéré.
Et pour diminuer presque complètement l’apparition des herbes, il suffit d’avoir toute l’année un paillage autour des légumes ainsi que sur les parcelles encore en attente de culture. Et même sur les allées, où le broyat fait merveille.
Erreur n° 3 : Repiquer des jeunes plants en plein soleil
Comment ça arrive ?
Vous revenez de la jardinerie (ou du marché) avec des plants de basilic ou d’autres jolies pousses. Ou peut-être avez-vous de beaux plants de laitues que vous avez semés il y a quelques semaines dans des godets.
Ils sont mignons tous ces plants, avec leurs feuilles bien dressées et vous n’avez qu’une idée en tête : les repiquer tout de suite au potager.
S’il est vrai que les plants n’aiment pas attendre pendant des jours qu’on veuille bien les replanter, il ne faut pas se précipiter au risque de tout gâcher.
En effet les rayons brûlants du soleil peuvent dessécher un jeune plant en moins d’une heure et le faire mourir par manque d’eau autour de ses racines.
Et alors, que faire ?
Déjà il vaut mieux éviter les jours de grosses chaleurs pour repiquer des plants au potager.
Ensuite je vous recommande de les planter en fin d’après-midi car le soleil est déjà plus bas et chauffe moins.
Enfin, si la terre est sèche, n’oubliez pas d’arroser abondamment pour faire adhérer la terre aux racines.
Pour garder la terre humide, je vous conseille de pailler autour des plants. Pour ne pas que les feuilles encore petites soient recouvertes, il vaut mieux choisir un paillis assez fin comme des tontes de gazon séchées.
Et une dernière astuce : je couvre mes jeunes plants avec des cagettes en bois retournées. Pendant quelques jours, cela va les protéger du soleil trop chaud et assurera une bonne reprise.
Erreur n° 4 : Partir en vacances en croyant que le potager se débrouillera tout seul
Comment ça arrive ?
Peut-être que le début de l’été était un peu maussade, alors vous vous êtes dit que ça devrait aller pour le potager si vous vous absentez une ou deux semaines.
Et paf, une période caniculaire se produit juste pendant votre absence, et à votre retour, vous retrouvez vos légumes grillés ou bien montés à graine !
Ou alors au contraire, il n’a pas arrêté de pleuvoir pendant votre absence et à votre retour, le potager s’est transformé en une jungle inextricable de mauvaises herbes.
Pour ne pas perdre votre récolte, voici voici quelques astuces à suivre avant de partir en vacances.
Et alors, que faire ?
Trois semaines avant de partir, arrêtez tout nouveau semis ou repiquage de légumes. Car c’est au début de leur vie que les jeunes plants ont le plus besoin d’être surveillés.
Quelques jours avant de partir, arrachez ou coupez le maximum de mauvaises herbes.
Si ce n’est pas déjà fait, profitez-en pour étaler une bonne couche de paillis au pied de vos légumes (après un arrosage copieux).
Si vous habitez dans une région aux étés chauds, installez un système de goutte-à-goutte et un programmateur. Ou alors demandez à un voisin bienveillant de venir arroser.
Cueillez aussi un maximum de courgettes (pour éviter d’avoir des monstres à votre retour) et de tomates (même si elles ne sont pas complètement rouges, elles continueront de mûrir à la cuisine).
La veille du départ, arrosez en profondeur tout le potager.
Erreur n° 5 : Ne pas avoir mis toutes les chances de votre côté pour que ça pousse bien
Autant chez les débutants que chez les jardiniers les plus expérimentés, il arrive que certains légumes ne donnent pas du tout le résultat auquel on s’attendait. Les causes sont multiples comme nous allons le voir.
Ne pas avoir suivi les bonnes dates de semis
C’est un fait, certains légumes poussent mieux au printemps qu’en été.
En voici la liste : radis, laitues, navets, épinards, fèves, petits pois, cerfeuil.
Et si comme moi vous habitez dans la moitié sud de la France, il ne sert à rien de semer ce genre de légumes quand approche la fin du printemps.
Ne pas avoir respecté le bon ensoleillement
Dans les petits jardins, il arrive souvent que le potager soit à l’ombre une partie de la journée, à cause des constructions ou des arbres environnants.
Mais certains légumes (en particulier les légumes “à ratatouille” comme la tomate, la courgette ou l’aubergine) ont besoin de 8 bonnes heures de plein soleil par jour au moins.
Alors que les légumes-racines (carottes, betteraves…) se contentent d’un peu moins de soleil, et les légumes-feuilles (salades, choux) arrivent à pousser à mi-ombre, même si leur développement est un peu moins grand.
Avoir oublié d’entretenir la fertilité de sa terre
Les plus gourmands, ce sont les courges, les tomates, les aubergines, les poivrons, les différents choux, les concombres, les épinards, les poireaux, les pommes de terre.
Au Potager Durable, je préfère privilégier des sources naturelles de fertilité, comme le compost et le paillis nutritif.
Faire pousser des légumes difficiles sans s’y connaître
Le céleri-rave, le melon ou la carotte sont parmi les légumes les plus difficiles à réussir. Ils sont très sensibles aux variations de température et aux apports d’eau.
Il ne faut pas avoir peur d’expérimenter, bien au contraire ! Mais dans certains cas, c’est peine perdue quand on n’a pas le bon climat ou le bon sol.
Erreur n° 6 : Perdre toutes ses tomates à cause du mildiou
Comment ça arrive ?
Vos tomates se développent bien, les premiers fruits commencent à rougir et vous attendez avec impatience de pouvoir les déguster…quand survient la terrible maladie du mildiou, capable de décimer en quelques jours tous les plants de tomates du potager en se répandant comme le feu !
Cette maladie arrive en général quand il pleut plusieurs jours de suite avec des températures comprises entre 15 et 25 degrés. Le mildiou se transmet d’un plant à l’autre en projetant ses spores.
Les feuilles de tomates présentent des taches rondes et brunes avec un contour plus clair sur le dessus et un duvet blanc sur le dessous. Très vite, les tiges et les fruits commencent à s’abîmer jusqu’à pourrir complètement.
Et alors, que faire ?
Elevez vos jeunes plants de tomates dans des contenants de bonne hauteur (des bouteilles par exemple) pour qu’ils développent des racines puissantes.
Respectez un écartement assez aéré (au moins 80 cm) entre les plants pour que leur feuillage sèche plus vite. Apportez une bonne quantité de compost (fait maison c’est mieux) en rebouchant le trou de plantation pour rendre vos plants de tomates plus forts face aux maladies.
Paillez épais à leur pied pour éviter (à l’arrosage et pendant les orages) les projections de terre qui peuvent contenir des spores du mildiou.
N’arrosez surtout jamais leur feuillage pour éviter une ambiance humide, propice à la maladie.
Et si tout cela ne suffit pas, vous pouvez aussi pulvériser des traitements naturels tonifiants comme le purin d’ortie ou la décoction de prêle.
Sachez comment réagir dès que le mildiou apparaît : coupez les parties atteintes et traitez au bicarbonate ou à la prêle.
Erreur n° 7 : Etre obligé de jeter des légumes pour cause de surproduction
Comment ça arrive ?
Cela m’est déjà arrivé plus d’une fois : après avoir récolté de magnifiques légumes de mon potager, je les ai laissé attendre plusieurs jours au frigo. Et au moment de les consommer, ils étaient tout flétris, sans parler de la baisse des vitamines qu’ils contiennent !
Je trouve vraiment dommage d’être obligé de jeter à la poubelle des légumes qui m’ont demandé tant de travail et de temps passé pour les cultiver.
Alors au lieu de récolter tous vos légumes-racines en une seule fois, pourquoi ne pas les laisser en terre et les ramasser au fur et à mesure des besoins ? Je pense aux carottes, betteraves, navets d’automne, céleris-raves, topinambours, pommes de terre et autres panais.
Tous ces légumes supportent parfaitement d’attendre qu’on vienne les cueillir. Vous pouvez aussi construire un silo à légumes, dans un endroit proche de la maison et à l’ombre.
Et alors, que faire ?
Pour les autres légumes, voici quelques astuces :
Récoltez tôt le matin : le mieux, c’est au début de la matinée, les légumes sont encore gorgés d’eau de la nuit et ils se conserveront plus longtemps sans flétrir.
Les salades : pour garder des feuilles bien croquantes, il est bon de les asperger d’eau avant de les mettre au réfrigérateur.
Jamais de frigo pour la tomate car cela va tuer son goût, ni pour la pomme de terre car cela va transformer l’amidon qu’elle contient en sucre.
A l’abri de la lumière : les bulbes (oignon, ail, échalote) et les pommes de terre, pour éviter qu’ils germent.
La congélation : seuls les légumes à faible teneur en eau se congèlent bien : donc pas pour les tomates ni les courgettes, sauf si elles sont cuisinées.
Et vous ?
Avez-vous le souvenir d’une étourderie particulière que vous avez faite au potager ? Comment ça s’est terminé ? Racontez-nous dans les commentaires !
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