Beaucoup de jardiniers trouvent que la saison de culture est trop courte ! Ce qu’ils voudraient, c’est pouvoir avancer l’arrivée du printemps ! Et aussi récolter plus longtemps en automne ! Surtout dans les régions situées au nord de la Loire.
Saviez-vous qu’il existe des techniques très simples et accessibles à tout jardinier pour protéger ses cultures et étendre la saison de culture de 30, 60 et même 90 jours ?
Au printemps, notre but va donc être de favoriser la germination des semis et la croissance des plants.
En automne, nous allons plutôt chercher à protéger ce qui pousse déjà.
Comment étendre les saisons de 30 jours
Nous allons commencer par deux techniques, qui vous permettront de gagner 15 jours au printemps, à la mi-mars, et 15 jours en automne, à la fin du mois de septembre.
L’orientation par rapport au soleil
Pour favoriser l’ensoleillement des cultures, le soleil se faisant de plus en plus rare pendant la basse saison, il faut privilégier les parties du potager qui sont orientées plein sud (ou éventuellement sud-est ou sud-ouest). Tous nos efforts de protection se porteront donc vers les quelques planches de culture les mieux orientées du potager.
Protéger ses légumes du vent
En limite de saison de culture, ce n’est déjà pas facile pour les plantes d’assurer leur croissance, alors si en plus elles doivent supporter le vent, souvent frais et fort à ces périodes de l’année, elles vont utiliser une partie de leur énergie à combattre les effets de ces courants d’air.
Pour protéger les planches de culture du vent, vous pouvez faire barrière en installant une palissade ou une haie du côté des vents dominants (généralement venant de l’ouest). Par exemple dans mon potager, j’ai placé une rangée de petits fruitiers (groseilles, cassis) le long du côté ouest.
Comment étendre les saisons de 60 jours
Maintenant voyons comment aller un peu plus loin dans l’extension des saisons. Nous visons de gagner un mois en précocité en mars et un mois de rallonge en octobre.
Réchauffer le sol
La température de la terre joue beaucoup sur le développement des légumes. Quelques degrés en plus peuvent faire toute la différence pour la levée des premiers semis de printemps.
Je ne suis pas fan des bâches en plastique noir (car après quelques années d’utilisation elles s’émiettent et on se retrouve à larguer du micro plastique dans la nature). Je préfère mettre en place un voile non tissé monté sur des arceaux. Les planches de cultures ainsi recouvertes verront leur atmosphère sous le voile réchauffée par les rayons du soleil, et du coup la température de la terre augmentera.
On peut aussi mettre des cloches individuelles sur les salades par exemple, ou bien des petits tunnels rigides en plastique translucide sur certains légumes pour un démarrage rapide.
Choisir les bonnes variétés
Beaucoup de légumes sont déclinés selon plusieurs variétés : certaines précoces, d’autres dites “de saison” sans oublier les variétés tardives qui tolèrent mieux la chaleur en été. Celles qui nous intéressent ici, ce sont bien sûr les variétés précoces : elles sont prévues pour pousser en jours courts et températures fraîches. Il y a par exemple le navet hâtif de Milan, la carotte précoce d’Amsterdam ou bien la laitue Gotte.
Comment étendre les saisons de 90 jours
Ce n’est pas fini ! Nous pouvons aller encore plus loin dans les régions aux hivers moins rudes (généralement situées au sud de la Loire). L’objectif est de gagner 90 jours soit 3 mois en tout sur l’année. La moitié en automne, en poursuivant les cultures jusqu’au milieu du mois de novembre. Et un mois et demi au printemps, en commençant les premiers semis dès la mi-février.
Résister aux petites gelées
On ne parle pas ici de survivre aux grosses gelées de l’hiver (même si elles sont de moins en moins fréquentes avec le réchauffement climatique).
Non, l’idée c’est de permettre aux légumes de résister aux petites gelées blanches de l’ordre de -1 à -3°C qui sévissent au début et à la fin de l’hiver.
Pour cela, je conseille de pailler finement la terre autour des légumes, pour bénéficier de ces 3 avantages : ralentir la pousse des “mauvaises” herbes, isoler la terre de l’air plus frais, et continuer à stimuler les organismes du sol, gage de fertilité.
Nous allons également laisser en place les protections des cultures dont nous avons déjà parlé (voiles ou tunnels nantais), en veillant à ce que les 4 bords soient bien plaqués au sol (avec des pierres) pour empêcher tout courant d’air.
Trouver le bon timing
Chaque région a son climat et il vous faudra peut-être tâtonner un peu pour trouver les dates limites qui conviennent au lieu où se trouve votre potager.
Qui ne tente rien n’a rien. L’idée c’est de prendre chaque année un petit risque en gardant des cultures à la fin de l’automne, et de même à la fin de l’hiver (avant le début du printemps) pour avoir des récoltes plus précoces.
Certaines années, la météo jouera contre vous, mais les années où cela marchera, vous serez récompensé et fier de l’être !
Conclusion
La clé du succès, c’est de bien connaître les périodes de l’année où il est possible de cultiver certains légumes sous protections, et de faire pousser les bonnes variétés de légumes.
Le plus facile, c’est de commencer par un rectangle de salades mélangées avec des radis. Quel plaisir de faire des récoltes aux périodes creuses de l’année, vous serez bien reconnaissant à votre potager de vous apporter ce petit supplément de légumes.
Tous les dimanches matin, recevez mes conseils de saison dans votre boîte mail
Parce que ce n’est pas facile de réussir son potager naturel à tous les coups, je prépare pour vous chaque semaine :
- un article pratique où je vous apprends une nouvelle technique de culture que vous pourrez appliquer chez vous,
- ou une vidéo qui vous montre ce qui pousse maintenant dans mon potager (y compris les ratages et les leçons à en tirer).
Votre adresse de messagerie est uniquement utilisée pour vous envoyer ma lettre d’information.
Vous pouvez à tout moment utiliser le lien de désabonnement figurant au bas de mes emails.
Voir la politique de confidentialité.