En finir avec la rotation des cultures

80 comments on En finir avec la rotation des cultures

Dès que l’on prononce le mot “rotation” au potager, les oreilles s’ouvrent et les fronts se plissent. C’est un sujet épineux qui fait suer de nombreux jardiniers amateurs. Il faut reconnaître que c’est un vrai casse-tête chinois, et à la lecture de certains livres, on en viendrait presque à couper les haricots en quatre !

Dans ce qui suit, vous allez découvrir pourquoi cette pratique devient totalement inutile quand on fait un potager dit “naturel”, c’est-à-dire qui respecte la vie du sol.

La rotation des cultures, qu’est-ce que c’est ?

C’est une planification des cultures qui veille à ne pas cultiver plusieurs fois de suite un même légume au même endroit du potager.

Pourquoi a-t-on inventé la rotation des cultures ? Parce que les agriculteurs ont remarqué qu’il se produisait un appauvrissement du sol et une augmentation des maladies et des ravageurs, quand ils faisaient pousser plusieurs années à la suite les mêmes céréales dans le même champ.

L’idée leur est donc venue d’alterner chaque année les cultures faites à un endroit donné avec des cultures complètement différentes. Plusieurs méthodes de rotation sont utilisées : rotation par type de légume sur 4 ans, par famille botanique sur 5 ans, par besoin en fertilité des légumes sur 3 ans.

Tableau de rotation sur 4 ans :
la surface est divisée en 4 parties égales et on fait tourner les cultures

Or si vous prenez n’importe quel potager, il n’est pas rare d’y voir pousser au moins une quinzaine de légumes différents et souvent plus. Essayons de faire l’exercice avec chaque type de rotation :

Rotation par type de légume sur 4 parcelles

La parcelle n° 1 reçoit les légumes-racines (betteraves, carottes, navets, radis…)

La parcelle n° 2 reçoit les légumes-fruits (aubergines, concombres, courgettes, tomates…)

La parcelle n° 3 reçoit les légumes-feuilles (choux, épinards, poireaux, salades…) et les légumes-grains ou légumineuses (haricots, pois…).

La parcelle n° 4 reçoit les pommes de terre.

Et l’année d’après, on fait tourner : les légumes racines seront cultivés sur la parcelle n° 2, les légumes-fruits sur la n° 3, les légumes-feuilles sur la n° 4 et les pommes de terre sur la n° 1.

Rotation par famille botanique sur 5 parcelles

La parcelle n° 1 accueille les Liliacées (ail, oignon, échalote, poireau…)

La parcelle n°2 accueille les Solanacées (tomate, pommes de terre, aubergine…)

La parcelle n° 3 accueille les Fabacées (pois, haricot…)

La parcelle n° 4 accueille les Brassicacées (chou, radis, navet…)

La parcelle n° 5 accueille les Cucurbitacées (courgettes, concombres, potirons…).

Nous en sommes déjà à 5 familles et je ne vous ai pas mis les Apiacées (carottes, persil) ni les Composées (laitues) !!!

Rotation par besoin en fertilité du sol sur 3 parcelles

La parcelle n° 1 contient les légumes voraces (tomates, courges, épinards, choux…)

La parcelle n° 2 contient les bons-mangeurs (carottes, céleris, salades…)

La parcelle n° 3 contient les sobres (pois, haricots, oignons…).

Avec cette méthode, la fertilisation du sol est faite uniquement en tête de rotation, sur la parcelle qui va contenir les légumes voraces. Puis on fait tourner les cultures.

Prenons un exemple : Vous avez cultivé des betteraves cette année. La betterave est un légume-racine ayant de gros besoins nutritifs, donc il a puisé beaucoup de nutriments dans le sol.

Certains disent donc de lui faire succéder un légume frugal, la carotte est un bon candidat car elle se contente d’une terre sans fertilisation récente. Mais d’autres personnes vont vous dire qu’il ne faut pas cultiver deux légumes-racines à la suite ! Et d’autres encore affirment qu’il faut simplement éviter que deux légumes de la même famille se suivent !

Donc je pose la question : est-il acceptable d’enchaîner deux légumes-racines du moment qu’ils ne sont pas de la même famille ???

Des livres entiers ont été écrits sur la “bonne” manière de gérer les rotations des cultures, mais chaque auteur a sa propre version. Pour moi, quand les experts eux-mêmes ne sont pas capables de s’entendre sur un sujet, c’est le signe que quelque chose ne va pas.

Comme vous pouvez le voir à travers ces exemples, cela demanderait une organisation extraordinaire pour réussir à appliquer ces principes de rotation, surtout quand on aime faire pousser une grande diversité de légumes et que l’on ne dispose que d’une surface réduite pour le potager.

Pour qui la rotation des cultures est-elle utile ?

Elle est indispensable dans un seul cas : pour les professionnels qui pratiquent la monoculture, comme un champ de blé pour un agriculteur, ou une vaste surface remplie de laitues pour un maraîcher. D’autant plus si les méthodes de l’agriculture intensive (même bio) sont utilisées (labour, engrais, pesticides autorisés). Dans ce cas, il est obligatoire de suivre un plan d’assolement pour la rotation des cultures, sinon elles seraient vite infestées de parasites et le sol deviendrait carencé.

Dans nos potagers, il n’y a pas de monocultures. Tout au plus quelques rangs d’un même légume qui ont été semés côte à côte. Et avec la manière d’associer les légumes que je vais vous montrer dans ce guide, il sera facile de l’éviter.

Alors dans un potager, si on ne pratique pas les rotations telles qu’elles ont été formalisées plus haut, que va-t-il se passer ?

Le sol va-t-il s’appauvrir et des carences vont-elles apparaître ?

Déjà, il faut savoir qu’un sol de potager ne s’épuise pas d’un seul coup d’une année sur l’autre ! Heureusement et cela permet beaucoup de souplesse dans la répartition des légumes.

Et le fait d’apporter régulièrement de la matière organique va éviter l’apparition de la plupart des problèmes de carences. Et cela va aussi diminuer l’apparition de maladies et de parasites, car ces deux problèmes apparaissent surtout sur les plantes faibles.

La matière organique pourra être apportée sous de nombreuses formes :

  • Paillis sur toutes les parcelles et sur les allées, pas seulement durant l’été mais pendant toute l’année. La décomposition progressive du paillis va nourrir la terre.
  • Compostage en surface : il s’agit de laisser sur place les fanes de légumes lorsqu’on les récoltes. On peut aussi ramener et étaler les épluchures de cuisine sur le paillis.
  • Apport de compost bien décomposé : bien toléré par tous les légumes.
  • Apport de compost demi-mûr (c’est-à-dire à moitié décomposé) : convient pour les courges et les tomates.
  • Culture de couverts végétaux (engrais verts) sur les parcelles inoccupées et pendant l’hiver.

Comment tenir compte des besoins nutritifs des différents légumes ?

Par exemple un pied de tomates qui produit de nombreux fruits aura besoin de beaucoup plus de nutriments qu’un oignon qui a emmagasiné des réserves dans son bulbe. La solution est encore la matière organique et le compost. Ces apports vont se décomposer en une matière stable : l’humus. Et le gros avantage de l’humus, c’est que les différents légumes vont pouvoir puiser leur nourriture dedans, chacun selon ses besoins, sans risque “d’overdose” comme ce serait le cas avec un engrais.

Les carences ne peuvent pas se produire car les réserves du sol sont perpétuellement renouvelées avec la décomposition de la matière organique par tous les micro-organismes qui vient dans la terre.

Les mêmes parasites vont-ils revenir chaque année ?

Il faut distinguer deux types de parasites : ceux qui vivent dans le sol et ceux qui se déplacent en volant.

Faire une rotation des cultures ne servira à rien pour éviter les insectes volants car vu la taille moyenne d’un potager, ils n’auront que quelques mètres à voler pour retrouver leur légume de prédilection sur la plate-bande d’à-côté !

Pour les insectes (ou leurs œufs) qui hibernent dans le sol, c’est la même chose car une fois adultes, ils se déplaceront facilement en volant. Par exemple les altises ou la mouche de la carotte.

C’est uniquement pour un très petit nombre de parasites qu’une rotation peut servir à quelque chose. En fait, je n’en vois qu’un seul : les nématodes qui sont de petits vers microscopiques attaquant les racines des tomates. Mais il est très rare d’en avoir dans les potagers amateurs (un peu moins sous une serre). Et si c’était le cas, c’est une rotation longue de 6 ou 7 ans qu’il faudrait mettre en place pour être sûr de s’en débarrasser !

Les mêmes maladies vont-elles réapparaître chaque année ?

Pareillement, cela ne va concerner que les maladies qui survivent dans le sol pendant l’hiver. Parmi les jardiniers, on entend souvent dire : “la rotation permet d’éviter l’apparition du mildiou sur les tomates”. Sauf que des études ont montré que le mildiou ne survit que dans les tissus vivants. Dans nos régions, les plants de tomates meurent en hiver et les parties infestées par le mildiou comme les tiges et les feuilles vont se dessécher, mettant fin à la maladie. Les spores du mildiou, quant à elles, sont transportées par le vent, donc elles sont présentes chaque année dans tous les jardins. Ce n’est pas une rotation qui va les empêcher d’arriver.

La seule chose qui peut se produire dans nos potagers, c’est si un bulbe de pomme de terre porteur du mildiou est oublié sous la terre pendant l’hiver. Si ce bulbe germe l’année suivante, il pourrait contaminer les plantes de la même famille que sont les tomates et les pommes de terre.

Il existe aussi des maladies pour lesquelles une rotation des cultures ne sera d’aucun secours, car le même pathogène est susceptible d’infecter des légumes de différentes familles. C’est le cas de Phytophthora capsici, un champignon qui s’attaque aussi bien aux courges qu’aux haricots et aux poivrons !

Par contre, une rotation peut s’avérer utile pour des maladies comme la hernie du chou, la pourriture grise de la carotte, la gale de la pomme de terre ou la sclérotiniose de la laitue.

Mais chaque maladie a une durée de vie différente dans le sol, et encore faut-il arriver à l’identifier correctement, ce qui est une tâche pour le moins ardue pour nous-autres jardiniers amateurs.

Chez moi, je plante mes tomates depuis 15 ans à la même place et je n’ai aucun souci.
Je connais aussi un vieux jardinier qui fait pousser les siennes depuis 42 ans au même endroit, toujours avec de magnifiques récoltes.

Ne pas changer les légumes de place pourrait même
être très bénéfique

On sait que le développement de mycorhizes (symbiose entre les racines d’une plante et des champignons microscopiques qui lui apportent des nutriments ou de l’eau) est un avantage non négligeable.
Et si un plant de tomates établissait des relations avec les mycorhizes la première année et si les plants de tomates retrouvaient les années suivantes au même endroit les mêmes mycorhizes, n’entrerait-on pas dans un cercle vertueux, qui permettrait à la culture de s’améliorer d’année en année ?

En fin de compte, que peut-on faire dans notre potager ?

Je dirais que si vous n’avez constaté aucune maladie grave, ou bien même si le mildiou s’est invité sur vos tomates, vous n’avez pas besoin de tenir compte des rotations.

Du moment que la fertilité du sol est bien entretenue grâce à des apports réguliers de matière organique ou de compost, vous pouvez tout à fait remettre les mêmes légumes au même endroit chaque année.

Cependant, rien ne vous empêche de changer quand même de place les cultures longues, celles qui occupent les lieux pendant de long mois. Ce sont généralement les légumes à grand développement comme les choux, les courges ou les tomates.

Ce serait surtout pour prévenir les maladies qui restent dans le sol, mais on a vu qu’elles étaient plutôt rares dans les potagers amateurs.

De toutes façons, si vous avez plusieurs cultures qui se succèdent au même endroit tout au long de l’année, comme par exemple des radis au printemps, remplacés par des haricots nains en été et suivis par des épinards en automne, vous pratiquez déjà une sorte de rotation sans le savoir !

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Parce que ce n’est pas facile de réussir son potager naturel à tous les coups, je prépare pour vous chaque semaine :

  • un article pratique où je vous apprends une nouvelle technique de culture que vous pourrez appliquer chez vous,
  • ou une vidéo qui vous montre ce qui pousse maintenant dans mon potager (y compris les ratages et les leçons à en tirer).
lm Général

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Réponses

Les commentaires :
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  1. Marie Claude (ardeche)

    Bonjour Nicolas,

    J’ai une question autre que le sujet traité.
    Un ancien jardinier a donné un conseil pour détruire certaines plantes comme les ronces, et clématites sauvages, etc.
    De couper celles-ci lors des nœuds lunaires du mois d’août. Puisqu’il ne faut pas jardiner à ces moments la, il doit y avoir une incidence. Avez vous une info sur ce conseil.
    Je vous remercie pour votre réponse.

  2. Carmela (Rhône)

    Bonjour, merci encore et encore ! Pour votre sérieuse documentation et … votre bon sens qui l’accompagne. Du coup tout est lumineux ! Je vous suis et vous recommande “partout” !
    Belle saison à vous et à tous ici.

    1. nicolas (Toulouse)

      Merci Carmela ! 😉

      Avatar de nicolas
  3. benoit (normandie)

    Bonjour Nicolas
    As tu un retour d’expérience sur la culture des patates douces ?

    1. nicolas (Toulouse)

      Bonjour Benoît,
      J’en ai cultivé les 2 annés passées, avec une bonne récolte au bout. Je n’ai pas écrit d’article dessus car il existe de nombreux tutos sur le net. De quel type d’infos aurais-tu besoin ?

      Avatar de nicolas
      1. benoit (normandie)

        Je souhaite savoir si on peut les cultiver sous paillis comme les pomme de terre

        1. nicolas (Toulouse)

          Je pense bien que oui. Voyez cette vidéo où un jardinier en cultive dans des bottes de paille : https://youtu.be/E6zkc4szKow

          Avatar de nicolas
  4. Rosa (catalogne-Barcelonne)

    Merci! Pour votre reflexion. Dans les petits potagers est dificile faire la rotation. Et votre comentaire sur les besoins des diferents vegetals, ilumine beaucoup, c’est que on fait, de manière un peu instintive.
    A bientôt,

  5. gilles marchal

    J’ai trouvé ça utile j’ai adoré

  6. Andre (Bretagne)

    Merci Nicolas pour vos lumières sur le potager auxquelles j adhère afin de mieux éclairer ma lanterne
    Félicitations et merci pour votre travail

  7. Monique (Belgique région Namur)

    Bonjour, ayant un petit potager je pratique le mélange des légumes et pas du tout la rota. Le sol est paillé en permanence sauf au printemps pour réchauffer la terre argileuse. C est aussi le moment où les poules ont le champ libre. Ce dont elles en fait qui en grattant intègre le reste du paillage dans la couche superficielle du sol.
    Ma question est suis de la serre où reviennent d année en année les tomates. Il y a bien un paillis de paille pour limiter l évaporation mais évidemment il ne se décompose pas car il n est pas soumis aux éléments. Donc, comment entretenir la fertilité de ce sol particulier qui accueille des légumes gourmands? Pour le moment j intègre un fumier animal en granulés à la plantation. Et cet hiver j ai régulièrement mis de l eau sur le sol. Merci de vos conseils

    1. nicolas (Toulouse)

      Bonjour Monique,
      C’est une bone chose d’avoir arrosé sous la serre en hiver. Pour la fertilité, le fumier en granulés que vous mettez est très bien je trouve et peut suffire. Comme alternative, vous pourriez mettre du compost (fait maison ou acheté en déchetterie).

      Avatar de nicolas
  8. alain (yvelines)

    bonjour Nicolas
    je suis d’accord q’il ne faut pas trop se compliquer la tache, je fais juste une inversion sur un demi- potager des tous les légumes. le résultat ne change pas beaucoup de toute façon avec ou sans.
    Puis-je changer de sujet ?: mon potager est entouré sur 2 cotés par des thuyas, à 1m environ des bords. le rendement en mauvais plus les légumes sont près des thuyas ( un ami a le même constat).
    je coupe les racines qui envahissent, mais tous les ans elles reviennent et semble aprécier le terre potagère. Je ne peux pas déplacer le potager ni les thuyas. Y aurait-il une astuce? Merci

    1. nicolas (Toulouse)

      Bonjour Alain,
      Si vous ne pouvez déplacer ni l’un ni l’autre, je ne connais pas de solution idéale. Ah si, vous pourriez surélever le potager (légèrement) en mettant un cadre en bois (ou autre matériau comme des bordures en béton) et en rapportant de la terre.
      Ainsi les racines des légumes auront au moins 20 cm de bonne terre. J’ai le cas chez moi avec un cotinus qui est trop près d’un bac. Mais attention, j’ai remarqué que les arbustes “sentent” l’eau et font remonter leurs racines vers le haut dans la bonne terre !

      Avatar de nicolas
      1. ns (yvelines)

        merci Nicolas
        exactement, les racines de thuyas remontent sans problème dans la bonne terre et même dans mon composteur, j’ai mis un tamis plastic au fond pour l’empêcher!
        Bonne soirée

        1. JP82

          Oui, je crois que seule une barrière anti rhizomes empêcherait les racines d’envahir le potager.

          1. Anonyme

            Bonjour
            C’est fait comment cette barrière
            Merci
            Alain78

            1. Mana 56 (Vannes)

              Bonjour Alain, voici un lien qui propose cet article. La pose demande beaucoup de travail😓 ! https://barriere-anti-racine.com/21-speciale-arbre Bon courage !

              1. alain (yvelines)

                merci Mana 56 pour l’info
                je regarde

                Alain78

  9. Michel Peter (Pays de Gex)

    Comme toujours, très instructif. Bravo !

  10. Yves (Portneuf/Qc)

    Très intéressant et fait tomber des préjugés

  11. Marie Pierre (Manche Sud)

    Nicolas, j’ai une question : j’ai paille mes allees de circulation avec de la sciure/copeaux issus de l’abattage des conniferes de mon voisin(thuyas ou cypres). Ily en avait tant que cela m’ennuyait de nepas en tirer parti… Neanmoins j’ai un doute, au vu de ce que j’ai pu lire…
    Qu’en pendez-vous ?
    Merci de votre reponse,
    Bonne semaine !

    1. nicolas (Toulouse)

      Bonjour Marie Pierre,
      On lit partout que les paillis faits à partir de résineux auraient le pouvoir d’acidifier la terre, mais c’est un mythe car le pH d’une terre est déterminé par la roche-mère.
      Voilà un souci d’évacué.
      Le feuillage des thuyas a un pouvoir anti-germinatif, c’est pourquoi il est déconseillé de l’utiliser pour pailler des endroits où l’on va faire des semis en pleine terre.
      Par contre si on plante des plants ou pour des allées, il n’y a aucun souci.

      Avatar de nicolas
  12. Marie Pierre (Manche Sud)

    Bonjour Nicolas, Merci pour cet article :ouf… J’ai evacue un problème. J’attends maintenant avec impatience dimanche prochain pour l’article sur les associations !

  13. Claude

    Je n’ai pas lu la partie rotations, mais j’ai bien aimé le côté critique constructif de la suite. D’autant plus que c’est ce que je pensais plus ou moins. Les tomates au même endroit, je vais essayer, même si le paragraphe qui suit semble le déconseiller. De toute façon c’est pour s’amuser. Bon dimanche

  14. Isabelle (gard)

    Comme d’habitude des enseignements précieux et des conseils logiques. Une petite question concernant le paillis. Vous écrivez qu’il se décompose peu à peu, sauf que… J’ai employé il y a plus d’un an les chaumes d’une graminée qui pousse en abondance chez moi : la Stipa tenuifolia encore appelée vulgairement cheveux d’ange. Après l’hiver , et au printemps, j’ai constaté aucune décomposition, les chaumes sont devenus gris, mais sont restés intégralement intacts. De peur qu’ils n’empêchent l’aération de la terre et favorisent les pourritures, j’avais retiré une grande partie en automne. Puis-je continuer à utiliser cette plante en paillis ? Je précise que j’habite le Gard et que le soleil dès le mois de juin est extrême. Une fois de plus, Merci !

    1. nicolas (Toulouse)

      Bonjour Isabelle,
      Pour qu’un paillis se décompose, il faut que l’activité bactérienne soit possible.
      Et elle n’est possible qu’en présence d’eau.
      J’ai le même souci à Toulouse avec mon paillis fait avec du foin. Comme il pleut très peu une grande partie de l’année, il se décompose très lentement.
      Ce n’est pas un problème en soi, sauf que la terre s’améliore plus lentement.

      Avatar de nicolas
  15. Patrick

    M et ci Nicolas de nous faire bénéficier de ton expérience et de ton expertise. Je suis tout à fait d’accord nul besoin de pratiquer la rotation des cultures. Il suffit de bien nourrir la terre. Mes tomates sont semées et poussent bien dans des bouteilles sous les sunlights. Elles devraient être prêtes pour les planter après la mi-mai.
    Par ailleurs je suis assez déçu de mes oyas places dans des bacs surélevés. Les cols sont cassés. J’aurais dû les couvrir de paille. Je déconseille de faire cet investissement. La moitié a tout de même résisté. Pourtant l’hiver n’était pas si dur cette année en Franche-Comté.
    Bon dimanche à tous!

  16. Ludo (var)

    Merci Nicolas !
    Un des articles les plus utiles et complet qui permet de battre en brèche beaucoup d’idées reçues et dont je partage les conclusions.

  17. Nicole (Bourgogne extrême nord-est)

    Bonjour Nicolas, un grand merci à toi pour cette clarification car les bonnes associations de plantes et leurs expositions dans un petit potager sont déjà un casse-tête suffisant pour les jardiniers amateurs… L’angoisse de la page blanche pour les écrivains est bien connue, pour moi c’est plus l’angoisse de la terre brune à soigner et garnir correctement ! Bien cordialement – Nicole

  18. Anne-Marie (SEYSSES)

    Merci bcp Nicolas pour ces informations et conseils je suis d’accord avec vous.
    Bon week-end

  19. Francis 77 (55Nord.meusien)

    Magnifique article de bon sens.
    Le dogme n’a jamais été une bonne solution pour l’homme , ni pour la nature.
    Merci Nicolas, je vous suis depuis quelques années avec plaisir et l’avidité de ma curiosité.
    Merci pour votre générosité

  20. André (namur)

    Bonjour,
    c’et vrai, bcp de livres compliquent à loisirs pour remplir un nombre de pages!
    j’ai 8 planches : 2 pour haricots, 1 pour courgettes, 1 pour carottes + oignons, 1 pour légumes feuilles , 1 pour choux ….
    et il me suffit de les faire tourne d’années en années
    (pour moi, le + compliqué , c’est les associations, mais il suffit de mettre les alliums à part) bon we

    1. nicolas (Toulouse)

      Bonjour André,
      Pour les associations aussi, beaucoup de livres compliquent les choses pour rien ! J’en reparlerai dimanche prochain…

      Avatar de nicolas
  21. Thierry (Centre/Herault)

    Merci Nicolas cet article arrive à point nommé juste au moment où je me posais la question « comment agencer mes légumes pour respecter la rotation »
    Vrai casse-tête !! Je dispose de 9 bacs sur pieds de 60cm x 3m et 3 bacs de 1.20m x 3m avec l’arrosage goutte à goutte qui correspond à chaque légume et nombre de pieds..alors tout changer me paraissait compliqué. Donc me voilà rassuré 😉
    Je suis très satisfait de ne plus avoir à me baisser pour cultiver mes légumes..mon seul problème réside dans les pieds de tomates qui produisent très peu de fruits. Je n’en connais pas la raison 🤔
    Peut-être Nicolas pourriez-vous m’éclairer sur ce point. Par contre les tomates cerises se plaisent énormément. La récolte de poivrons est incroyable ! Etc etc …
    Je vous donne cette précision : dans chacun de mes bacs j’ai environ 30cm de terre de forêt que j’amende avec du compost.
    L’exposition est plein sud. Mes tomates souffrent-elles d’un manque de terre ainsi que de l’exposition ? Si certains de vos abonnés disposent de bacs pourront-ils m’éclairer sur le sujet.

    1. Gilles (Toulouse)

      Peut-être peux tu évaluer l’apport en azote de ta parcelle à tomates ?

    2. Gilles (Toulouse)

      Certains déconseillent l’utilisation de terre de forêt, trop de carbone ?

      Sut le site permacultureetc.com, il existe beaucoup de vidéos sur les tomates et sur l’enrichissement de la terre avec des apports locaux pour économiser du CO2. En résumé de la tonte fraîche pour l’azote et du foin ou de la paille pour le carbone. A Toulouse ça marche très bien même en arrosant une seule fois par semaine en été…

      1. Thierry (Centre/Herault)

        Merci Gilles très intéressant !
        Jusqu’à présent je me limitais à répandre de l’herbe de tonte sèche.

    3. Gilles (Toulouse)

      Les poivrons réclament beaucoup d’eau, peut être trop pour les tomates ?

    4. nicolas (Toulouse)

      Bonjour Thierry,
      Si les tomates cerises produisent bien, et comme vous faites ce qu’il faut pour avoir une bonne terre, je ne pense pas que le problème vienne de là.
      Vous dites qu’il y a peu de fruits, je pense donc qu’il s’agit plutôt d’un problème de mise à fruit, probablement à cause de températures trop hautes.
      Vous êtes dans l’Héraut, donc très chaud en été j’imagine. Il faut savoir qu’au-dessus de 32°C environ, le pollen sèche à l’intérieur des fleurs de tomates et la fécondation ne se fait pas.
      Ici à Toulouse nous avons chaque année ce problème. Les solutions sont :
      – avancer la date de semis des plants (pour qu’ils soient en fleurs avant l’arrivée des grosses chaleurs),
      – abaisser la température en installant un grand filet d’ombrage au-dessus du potager,
      – et de ne pas hésiter à “doucher” les pieds tomates aux heures chaudes de la journée pour les rafraîchir par temps de canicule.
      Dites-moi si cela vous semble plausible ?

      Avatar de nicolas
      1. Mana 56 (Vannes)

        Bonjour Nicolas, comment expliques-tu que les tomates cerises produisent alors que le pollen sèche (sècherait ?) les autres fleurs des tomates🤔?

      2. Thierry (Centre/Herault)

        Bonjour Nicolas, en effet les 3 suggestions me paraissent tout à fait plausibles.
        Je pensais cette année mettre des canisses au-dessus des pieds de tomates et rajouter 10cm de terre.
        Et je n’hésiterai pas à mettre en application vos conseils qui me paraissent judicieux. Merci

    5. Mana 56 (Vannes)

      Bonjour Thierry, si la profondeur de vos bacs font que 30 cm, je pense que cela est insuffisant pour une production de tomates moyennes et explique le succès de vos tomates cerises moins gourmandes en éléments nutritifs…La solution est peut-être de forcer sur les engrais ? Vous pouvez choisir des variétés naines (dwarfs), plus propices à la culture en pots/bacs🪴.

      1. Thierry (Centre/Herault)

        Merci Mana,
        Je retiens les variété de tomates naines comme la dwarfs et j’ai la possibilité de rajouter 10 à 15cm de terre.
        Est-ce que l’engrais bleu suffirait ?

        1. jean-claude (hérault)

          non l’engrais bleu est chimique ,mettez des engrais bio a base de substances naturelles animales ,minérales et végétales

        2. Mana 56 (Vannes)

          … 10 à 15 cm de terre en supplément c’est déjà bien mieux ! Je ne connais pas bien l’engrais bleu, chimique je crois, j’utilise l’engrais tomates de Solabiol bien équilibré. Si vous faites vos semis de tomate, je vous conseille ce site qui propose plus de 70 variétés dwarfs avec une description complète…Bonne récolte à vous !https://cultivetarue.fr/wp-content/uploads/2021/12/Catalogue-tomate.pdf

          1. Andre (Bretagne)

            Merci Mana, je suis très impressionné par le nombre de variétés de tomates que propose le site !

    6. Cathie (Montpellier)

      Bonjour ! Moi aussi j’ai constaté que les tomates cerises se plaisent mieux que les classiques dans les carrés potagers. J’ai une parcelle en pleine terre où je récolte les grosses tomates, les courges, les haricots, les pommes de terre que je ne peux pas cultiver en carrés. Mais je garde pour eux quelques tomates cerises, des piments, des courgettes et surtout les aromatiques et les salades. Bon courage !

  22. Patricia (haute/savoie/.650m)

    Bonjour Nicolas merci pour cet article très intéressant qui me conforte dans la non rotation des légumes. Je cultive en lasagnes depuis de nombreuses années et ajoutant en automne et au printemps différents végétaux, je me disais que le sol est bien renouvelé . Donc pas nécessaire de faire des rotations. Bon dimanche. Patricia

  23. Marc (l'Eure et Loir)

    Bonjour, vraiment merci beaucoup pour le conseil de la rotation j’ai appris quelques choses aujourd’hui encore.
    Je me sert aussi de votre cahier pour prévoir mon jardin étant à la retraite j’ai plus de temps.
    Mon voisin et moi on est heureux de vous lire chaque dimanche. Bonne journée et prenez bien soin vous tous.

  24. Anonyme

    Excellent article bien de bonnes réferenceset plein de bon sens

  25. Bruno

    Merci Nicolas,
    Voilà un article rassurant. Quand on a un petit potager, la rotation est, en effet, un vrai casse tête.

  26. Eric (alsace)

    Une fois que vous avez réalisé le plan de vos parcelles avec une bonne association de plantes, la rotation sur 4 ans n’entraîne aucun travail supplémentaire. Mon potager est divisé en 4, chaque année je décale de droite à gauche sans avoir à réfléchir. Les poireaux et les choux sont sous filets anti insectes dès le repiquage, pas de traitement donc.
    Les tomates sont sous serre effectivement au même endroit depuis 14 ans.

  27. Pascal (occitanie tarbes)

    Bonjour, votre article me conforte dans ma pratique de ne pas effectuer la rotation des cultures, car, avec rotation (les premières années) ou sans rotation( maintenant) ,les récoltes dans mon potager sont plus qu’honorables ,grace, aussi, à vos conseils ,car je n’ y connaissait rien en jardinage et je ne vais pas me casser la tête à changer les cultures de place vu que j’ai mis le goutte à goutte pour chaque pied de légume (tomate ,poivron ,courgette ,haricot à rame) et modifier le goutte à goutte chaque année serait fastidieux.
    Cordialement,

  28. GUY SAINT-ETIENNE 42100 (Saint-Étienne Loire)

    Bonjour Nicolas, votre article est super, modeste jardinier à Saint-Étienne 42100, cela fait longtemps que j’applique votre méthode, je cultive les légumes où ils se plaisent le mieux et le résultat est satisfaisant. Merci pour tous ces supers articles. GUY

  29. Alex – Pologne

    Felicitation pour la simple facon de presenter le savoir faire.

  30. Marie Christine Fantin (landes)

    Bonjour me voilà rassurée, un sujet de moins à potasser… à calculer…. Petite question, que planter vous au pieds de vos tomates pour les accompagner soit en légumes tels que radis ou comme fleurs ??? C’est pour occuper le sol au maximum ….merci

    1. nicolas (Toulouse)

      Bonjour Marie Christine,
      En fleurs il y a les classiques tagètes. En aromatiques, il m’arrive de semer du basilic mais j’ai remarqué que s’il est trop à l’ombre, il se développe moins bien. La solution : effeuiller le bas des pieds de tomates une fois que le plant est bien haut.
      Sinon il faut choisir des légumes qui poussent rapidement et qui ne prennent pas trop de place, mais il n’y en a pas tant que ça !
      Je pense aux radis que vous avez cités, ou à des laitues.

      Avatar de nicolas
  31. DEPARDON, bernard (nord lot/sudcantal)

    bonnes informations! merci

  32. Martine (Ile.de.France)

    Bonjour Nicolas,
    Merci pour ces explications. Effectivement, je ne peux pas faire de rotation des cultures à cause de la petite taille de mon potager.
    Cet article me conforte dans le sens où il m’arrive d’avoir du mildiou et la question se posait.
    MERCI et bon jardinage à vous
    Martine

  33. Véronique (Eure)

    Bonjour à tous, je cultive mes tomates au même endroit depuis 24 ans ! J’ai juste protégé les pieds de tomates de la pluie par une serre ouverte pour éviter le mildiou. Je tente toujours de planter quelques pieds de tomates sans protection mais ils sont systématiquement atteints par le mildiou en cours de saison. (Seuls les pieds de tomates cerises résistent un peu mieux sans protection). Bien sûr la terre est enrichie de différentes manières toute l’année.

  34. alain (Près de Royan 17)

    Ce n’est pas la rotation des cultures qui me préoccupe le plus.
    En effet, dans un petit potager, les plantations sont rarement au même endroit . Ce qui me préoccupe, c’est le taux de germination des graines que l’on achète . Mes pois en godet (expérimental cette année ), j’ai 15% de réussite .Sur le sachet il est écrit : Périmé 2025.
    Impossible ici ou j’habite d’avoir une date plus éloignée….alors, je sème dru.

    1. nicolas (Toulouse)

      Bonjour Alain,
      Peut-être que vous êtes tombé sur de mauvaises graines… ou alors votre terreau est trop humide et les graines pourrissent au lieu de germer.
      Cela m’est arrivé plus d’une fois !
      Pour les grosses graines comme les pois ou le haricots, j’humidifie maintenant le terreau un peu moins que je le ferais normalement.
      Au lieu d’humidifier après avoir semé en arrosant par-dessus, je préfère l’humidifier avant de remplir les godets, dans une bassine. Il faut que le terreau soit à peine humide, comme une éponge essorée, pas plus. Pour vérifier, prendre une poignée de terreau et la serrer dans son poing, à peine quelques gouttes doivent perler.

      Avatar de nicolas
      1. alain (Près de Royan 17)

        C’est exact, je m’aperçois que les semis sont trop humides. Merci a vous .

  35. ianthé (montagne 900m)

    Cela correspond bien à ce qui semble se passer dans mon potager.J’ai arrêté de faire les rotations systématiques. Je n’ai pas de problèmes particuliers. SAUF pour les artichauts. Ils périssent au bout de 4 à 6 ans, et je dois les replanter ailleurs. Mais peut-être aussi que ce n’est pas un problème de rotation. Si quelqu’un a une idée, je le remercie de m’en faire part. Merci Nicolas pour le site.

    1. Rosiray (Yonne)

      Bonjour Nicolas, bonjour à tous. Merci à tous vos conseils bien réfléchis et très utiles. Je réponds à la question au sujet des artichauts, personnellement, après chaque récolte, je creuse large autour de chaque pied et je mets du compost bien décomposé minimum 2 seaux de 18 litres et je mélange à la terre et je couvre le dessus d’une terre sans mélange,et j’arrose après. Les pieds d’artichauts sont magnifiques, aussi grands que moi et avec plus d’une dizaine d’artichauts par pied.j’espère vous avoir aidé .bonne journée à tous !

      1. ianthé (Pyrénées900m)

        Bonjour et merci de votre réponse, et à toute la team,
        C’est sûr, je suivrai vos conseils cette année. Je comprends que c’est une façon efficace de renouveler la terre au pied de l’artichaut. Mais juste vous n’avez pas dit depuis combien de temps vous les avez à la même place.
        Je souhaite que les miens restent à la même place parce qu’ils décorent merveilleusement bien un mur, qui lui reste en place, et les protège ! Et je joins l”utile à l’agréable.
        Cordialement.

        1. Rosiray (Yonne)

          Bonjour Ianthé,les miens sont à la même place depuis une dizaine d’années et me servent de bordures en quelque sorte. En dégageant le pied vous voyez tout ce qui ne va pas,exemple des fourmis, des passages de taupes. J’ai oublié de le dire, mais je paille aussi les pieds été comme hiver. J’espère qu’à l’avenir vos artichauts seront très beaux et résistants. Très bonne journée à vous !

    2. Catherine (Finistère)

      les artichauts doivent être renouvelés tous les 3 ans ils doivent sûrement épuiser le sol

  36. Christian (54800)

    Merci pour cette article Intéressant !

  37. Hélène (Bretagne)

    Merci Nicolas cela me rassure d’avoir votre expérience

  38. Françoise (Au dessus de Carcassonne dans les Corbières.)

    Je mets depuis 3 ans mes tomates au même endroit. Je n’ ai constaté aucun problème (pour l instant). J’ ai un petit rectangle de potager donc je reste comme ça pour cette année.

  39. veronique Hervouet (Baie du Mont-Saint-Michel)

    Intéressant ! Merci !

  40. Rikolat (Chile – Amerique du Sud)

    Merci pour cette article, a essayé l’annee prochaine, car, ici nous sommes a l’équivalent du mois d’Octobre

  41. Daniel Fauchon (77)

    trois étoiles

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